20 février 2022 – UNI.ES et SOLIDAIRES, réclamons ensemble : Justice pour tous.tes.

𝘑𝘶𝘴𝘵𝘪𝘤𝘦 : n.f. 1) Principe moral qui exige le respect du droit et de l’équité (faire régner la justice). Justice sociale, celle qui exige des conditions de vie équitable pour chacun. 2) Vertu, qualité morale qui consiste à être juste, à respecter les droits d’autrui.(Larousse 1990, p.550… désolée, c’t’un vieux modèle, ça coûte cher les dictionnaires!)

Alors, la justice vient de pair avec le respect des droits? Et si y’a une chose dont on entend parler par les temps qui courent, c’est bien de nos droits (et de la libarté!)? Cependant, moi, quand j’entends tous ces beaux discours, j’ai plutôt l’impression que trop de gens encore ont peine à faire la distinction entre droits et privilèges?

Chantal B. militante de ROSE du Nord. Elle réclame un Revenu adéquat pour tous.tes en cette journée internationale de la justice sociale.

Dans la 𝐃𝐞́𝐜𝐥𝐚𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐔𝐧𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐃𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞 on peut y lire : 𝑨𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 22: « Toute personne en tant que membre de la société a droit à la sécurité sociale, elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux, culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité » ., 𝑨𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 25 : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être (vous essaierez ça avec 726$ par mois) et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires, elle a le droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistances par suite de circonstances indépendantes de sa volonté »… Ça, ce sont des droits clairement établis par l’ONU . Pouvoir sortir au cinéma, au restaurant, arpenter les centres d’achats, pass ou pas, ou mieux encore, partir en voyage en avion vers peu importe quelle destination, ça, ce sont des privilèges (qui servent à faire rouler l’économie). Privilèges que nous donne notre statut social. Notre statut social lui, dépend en grande partie de notre capacité à travailler, mais pas juste de cela. 𝐄𝐧 𝐟𝐚𝐢𝐭, 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥𝐞 𝐬’𝐢𝐧𝐬𝐜𝐫𝐢𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞𝐮𝐱 𝐫𝐨𝐮𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐞𝐱𝐞𝐬 𝐝’𝐮𝐧 𝐬𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐦𝐞 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐠𝐥𝐨𝐛𝐚𝐥. Système qui lui a comme objectif principal l’enrichissement des uns au détriment des autres, pas la justice dont c’est la journée aujourd’hui. Paulo Freire, père de la conscientisation le nomme : 𝐬𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐦𝐞 𝐝’𝐨𝐩𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧.

Comme disait ma mère : « Y’en a qui viennent au monde avec une cuillère d’argent dans bouche » et comme on dit couramment : « ça prend de l’argent pour faire de l’argent » (ou plus t’es pauvre, plus tu t’appauvri?) …Mais c’est-y normal, que les plus riches de ce monde aient la possibilité de dépensé l’équivalent de 1000$ par seconde (ref. Collectif pour un Québec sans pauvreté), surtout quand on pense qu’en 2021, selon Oxfam, 11 personnes risquent de mourir de faim chaque minute? Soit une cadence plus élevée que le nombre de victimes du COVID-19… Pour la même année, selon l’ONU, plus de 45 millions de personnes sont proches de la famine… et pour ceux et celles qui pensent que ça n’existe pas ici, je les invite à faire un tour dans les banques alimentaire pour voir. Ici aussi, y’a du monde qui ont faim! Quand parle t’on d’eux? Quand s’en soucient-on? Y’ont rien qu’à aller travailler? 𝑶𝒖𝒂𝒊𝒔, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒖𝒗𝒓𝒆𝒕𝒆́ 𝒓𝒆𝒏𝒅 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒍𝒂𝒅𝒆 ! La poule ou l’œuf?

Dans un rapport du Conseil Canadien du Bien-Être, 𝐞́𝐥𝐢𝐦𝐢𝐧𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐮𝐯𝐫𝐞𝐭𝐞́ 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞𝐫𝐚𝐢𝐬 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐢𝐭𝐢𝐞́ 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐮̂𝐭𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞́𝐪𝐮𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐞𝐥𝐥𝐞-𝐜𝐢 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 (impact sur la santé physique et mentale des personnes, criminalité de subsistances, violences diverses, dépendances diverses, sous-scolarisation, etc.). 𝐀𝐮𝐭𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐢𝐭, 𝐥𝐚 𝐩𝐚𝐮𝐯𝐫𝐞𝐭𝐞́ 𝐄𝐒𝐓 𝐮𝐧 𝐜𝐡𝐨𝐢𝐱 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐝𝐢𝐫𝐢𝐠𝐞𝐚𝐧𝐭𝐬 𝐜𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢? Mais pourquoi les politiciens ont le pouvoir et la liberté de faire de tels choix qui vont à l’encontre même des droits fondamentaux de certaines personnes (Voir article 22 et 25 mentionné plus haut)? Parce qu’à part les pauvres et quelques irréductibles allié.e.s, personne ne s’indigne de la pauvreté et réclame justice pour les plus vulnérables parmi nous? Aujourd’hui, en cette journée internationale pour la justice sociale, il serait peut-être temps qu’on se pose des questions et que l’on pose des actions collectivement et ce pour le bien-être de tous.tes. Une humanité humaine, sa nous dirait-y quec’ chose? Éduquons-nous à cela! La crise nous le crie.

Comble de l’horreur, même si la pauvreté est un grave problème pour ceux et celles qui la vivent, elle est un rouage indispensable au maintien du système d’inégalités actuel… qui lui, ne favorise finalement qu’une petite élite. Élite, qui elle ne paie pas sa juste part comparativement à la classe moyenne qui elle aussi s’appauvrit en grande partie.

Cette crise actuelle qui entraîne de plus en plus de monde dans cette spirale infernale de l’appauvrissement. Des gens seront confrontés pour la première fois à cette réalité de la pauvreté, des gens pour la première fois réfléchirons à cette question… Espérons que cela sera pour nous tous.tes l’occasion, l’aube d’un changement nécessaire, 𝐜𝐞𝐥𝐮𝐢 𝐝’𝐮𝐧 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐨𝐮 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐫𝐞́𝐜𝐥𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞, 𝐔𝐍𝐈.𝐄𝐒 𝐞𝐭 𝐒𝐎𝐋𝐈𝐃𝐀𝐈𝐑𝐄𝐒 : 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐬.𝐭𝐞𝐬.Chantal B. militante active du RASST – Regroupement assistées sociales et assistés sociaux du Témiscouata, du Fcpasq – Front commun des personnes assistées sociales du Québec et de ROSE du Nord.

P.S. La multiplicité des programmes actuels (pension de vieillesse insuffisantes, allocation pour enfants handicapés, chômage, aide sociale, etc.) permet ces injustices plus facilement et nous garde divisés, donc moins fort politiquement (une belle stratégie du pouvoir en place ça?). 𝗝𝗼𝘂𝗿𝗻𝗲́𝗲 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗮 𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗨𝗻 𝗽𝗿𝗼𝗴𝗿𝗮𝗺𝗺𝗲 𝗱𝗲 𝗥𝗲𝘃𝗲𝗻𝘂 𝗱𝗲 𝗕𝗮𝘀𝗲 𝗨𝗻𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀𝗲𝗹 𝗔-𝗗É-𝗤𝗨𝗔𝗧, 𝘃𝗼𝗶𝗹𝗮̀ 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻…

Bonne journée gang xx